Le garçon d'étage

La chambre d’hôtel est plongée dans la pénombre. Audrey et Guillaume se prélassent dans le grand lit défait après une ardente sieste coquine. Guillaume décroche le téléphone et compose le numéro de la réception afin que leur soit apportées deux boissons rafraîchissantes.

Quelques minutes s’écoulent avant que trois coups soient frappés à la porte de la chambre. Audrey enfile une courte nuisette et va ouvrir au garçon d’étage. La nuisette n’est fermée que par quelques rares boutons ; elle peine à cacher le corps d’Audrey il n’en faudrait pas beaucoup pour qu’elle dévoile la rondeur d’un sein, ou la courbure d’une hanche.

Audrey demande qui se trouve derrière la porte. Une voie masculine lui répond « c’est le personnel d’étage ! ». Lorsqu’elle tourne la clé dans la serrure pour ouvrir la porte, son cœur se met à battre à vive allure, mélange d’excitation et d’appréhension. Elle ouvre la porte. Derrière, droit comme un I, son plateau à la main, se tient le serveur. Malgré la tenue suggestive d’Audrey, son visage ne trahit pas de réaction particulière. Peut-être est-il habitué à trouver de charmantes clientes dévêtues dans leur chambre ?

Audrey ouvre la porte en grand et le fait pénétrer dans la chambre. Il s’avance en direction de la petite table basse sur laquelle il pose le plateau. Audrey s’empresse de chercher son porte-monnaie dans son sac posé, lui aussi, sur la table basse, non sans se pencher, ce qui dévoile sa généreuse poitrine. Les deux globes blancs ne sont plus masqués par la nuisette dont ils ouvrent les deux pans. En se penchant, la nuisette ne cache désormais plus non plus les fesses d’Audrey.

Le garçon d’étage s’affaire à déposer les rafraîchissements sur la table de la chambre et semble ne pas faire pas attention à la scène. Est-il blasé ou timide ? En fait, il dévore Audrey du regard, espérant peut-être secrètement la dévorer charnellement. Le serveur est face à Audrey et il ne la regarde désormais plus dans les yeux. Ceux-ci sont maintenant occupés à détailler la lourde poitrine. Audrey s’en est rendue compte et prend plus de temps qu’il n’en faut pour chercher son porte-monnaie, laissant le serveur contempler ses courbes. Il se décide enfin à prendre son plateau et à repartir.

Avant qu’il n’ait quitté la chambre, Audrey le rappelle. Il se retourne et elle lui tend un billet en disant « vous oubliez votre pourboire ! ».

Il refuse le pourboire en lui expliquant que ce qu’il vient de vivre est le plus beau des pourboires.