Leur parcours libertin allait peut-être prendre une autre tournure…
Voilà plusieurs années qu’ils pimentaient leur vie amoureuse avec d’autres
camarades de jeu.
Tout avait commencé un soir, après l’amour, au moment où les corps apaisés et
comblés se rapprochent à nouveau pour de douces caresses avant le sommeil. Elle
lui avait glissé : « Nous pourrions rencontrer d’autres
couples… Je plaisante, bien sûr, c’est une boutade ! » Ah, la
boutade ! Il allait apprendre à bien connaître ce mot dans la bouche de sa
tendre. Ce mot signifiait en fait : « J’ai une idée, une envie, un
fantasme… Voyons comment tu vas réagir ; si tu t’offusques, je bats en
retraite ; si tu souris, si tu attends la suite… Et bien, creusons
l’idée ! ».
Et ils avaient creusé. Tout d’abord, ce fut une soirée en club libertin, où ils
avaient observé, écouté, avant de faire l’amour ensemble, au milieu des autres
participants, enivrés par l’ambiance, les cris et les chuchotements, la vision
des corps entremêlés. De retour dans leur alcôve, ils avaient longuement
échangé sur cette expérience et en avaient conclu qu’ils l’avaient trouvée très
excitante. Ils étaient alors retournés en club, en participant cette fois aux
ébats communs, avaient passé une soirée dans un sauna libertin, puis avaient
rencontré des couples. Elle avait découvert qu’elle appréciait les caresses des
dames, leur douceur, leur poitrine…
Tout était très progressif ; ils n’étaient pas adeptes des sorties tous
les week-ends, et préféraient de loin la qualité des rencontres à la quantité.
Mais certaines périodes étaient plus propices au libertinage, d’autres plus
calmes.
Depuis quelques temps, elle avait une nouvelle idée. Rencontrer un couple de libertins permettait une large gamme de combinaisons et de jeux de mains, de langues, de sexes. Néanmoins, la catégorie « hétéro » dans laquelle se classait lui-même son époux lui semblait poser une limite aux jeux à plusieurs ; une limite qu’elle souhaitait lui faire tenter, si ce n’est de franchir, tout au moins de frôler…
Leur dernier contact lui semblait propice à de nouvelles expériences ; un
couple dont les photos et les profils leur avaient paru à tous deux
intéressants. Elle, bi, était une brunette pulpeuse à la poitrine généreuse.
Lui se qualifiait « d’hétéro, voire bi soft » si l’ambiance s’y
prêtait. Rendez-vous fut pris et l’on se rencontra autour d’un verre, dans un
bar à vins de la ville.
Ils furent ponctuels ; elle, ravissante dans une robe moulante qui
épousait ses jolies courbes, comme une promesse de délices futurs. Lui, grand,
sec, arborait une chemise légèrement entrouverte, d’une élégance décontractée.
Le début de soirée se déroula dans une ambiance chaleureuse ; on parla de
tout et de rien, puis les voix baissèrent d’un ton et la conversation glissa
sur les désirs de chacun, les limites, les interdits… Qui étaient finalement
peu nombreux. Après un coup d’œil rapide pour vérifier l’assentiment de l’autre,
il fut décidé de finir la soirée à la maison. Tout était déjà prêt pour
accueillir les invités, avec une bouteille de Champagne et des mignardises
sucrées et salées. Puis, on sortit un plateau de jeu – façon Jeu de
l’Oie – où chaque case suggérait une action, une épreuve ou un gage.
Chaque couple jouait en équipe.
Les première épreuves furent somme tout assez classiques : un vêtement
ôté, un baiser à un membre de l’autre couple, une caresse sur un sein… Puis, le
jeu se corsa ; il fut décidé d’utiliser des bandeaux et d’accomplir
certaines actions « à l’aveugle ». Lorsque vint le tour de son époux,
elle lui plaça elle-même le bandeau sur les yeux et lui retira ses derniers
vêtements. Puis, sans un mot, elle alla chercher dans le réfrigérateur une
bombe de crème fouettée et lui en déposa une noix sur le sexe. Enfin, elle lui
indiqua la nature de l’épreuve : il allait devoir deviner, parmi les trois
participants, quelle serait la langue qui viendrait happer la crème :
serait-ce une langue féminine ou bien une langue masculine ?...
Elle le sentit se crisper un instant mais elle le calma d’une caresse. La
position d’observateur passif n’était somme toute pas la plus désagréable.
Elle lui caressa la poitrine, puis les flancs, le dos, les fesses. Elle le
sentait attentif. Puis, ses mains revinrent vers son ventre, enserrèrent son
sexe d’un geste qu’il connaissait bien et sa langue avala goulûment la crème
avant que ses lèvres ne glissent sur la hampe. Pas d’autre sensation tactile,
il était sûr que c’était elle. Après un dernier coup de langue sur son sexe,
elle s’écarta. Pendant plusieurs secondes, il n’y eu plus de contact sur sa
peau, mais il percevait des mouvements autour de lui. Puis, le son
caractéristique de la bombe de crème et la sensation froide du nuage gourmand
sur son sexe. A nouveau, plusieurs secondes d’attente ; il était tendu
comme un arc mais son érection vigoureuse, presque douloureuse, laissait
deviner qu’il était plus excité qu’inquiet.
Une paire de mains commença à lui caresser les épaules, puis le torse ;
d’autres mains lui caressèrent les fesses, d’autres encore le ventre et la base
du sexe. Tous les participants étaient désormais en action ; les mains le
caressaient, se croisaient, le quittaient un instant pour se reposer ailleurs.
Les sensations étaient trop nombreuses pour qu’il puisse se concentrer et
analyser quels étaient les propriétaires des mains. Personne ne parlait. On
n’entendait que les souffles, courts et rapides, le frôlement des dentelles et
des mains sur sa peau. Soudain, une bouche l’enserra, avala la crème, puis
effectua de lents mouvements de va-et-vient le long de son sexe ; les
lèvres remontèrent, puis la langue descendit à la base de son sexe et commença
à lécher délicatement ses testicules. Il entendit son épouse chuchoter :
« Vas-y franchement, sinon ça le chatouille. »
Ce n’était donc pas elle… Mais qui ? Il sentit la langue l’englober, l’un, puis l’autre, avant d’être remplacée par une main caressante. Son épouse lui murmura à l’oreille « Alors, qui était-ce ? » Il hésita ; aucun indice ne lui permettait de deviner, il ne voulait pas se tromper. D’autant plus qu’ils n’avaient pas discuté d’un éventuel gage en cas d’erreur ! Il réfléchit un instant, puis une idée lui vint : il décida de tenter une pirouette. Il sourit et lança : « Je donne ma langue au chat ! Enfin, aux chattes ! » Trois éclats de rire accueillirent sa phrase. On lui débanda les yeux, on le fit s’allonger sur le lit et les deux coquines vinrent se placer à genoux, face à face, juste au-dessus de son visage. Pendant qu’elles se caressaient, s’embrassaient et se titillaient la poitrine, il passait du sexe de l’une au sexe de l’autre, glissait sa langue dans une fente, jouait avec un bouton turgescent, recueillait quelques gouttes de liqueur tout en s’enivrant de leurs soupirs et de leurs cris.
A côté d’eux, debout près du lit, le quatrième compère observait le spectacle en souriant, sa main caressant lentement la hampe de son sexe. Au bout de quelques minutes, il s’approcha et chuchota : « Je peux jouer, moi aussi ? » Les dames se séparèrent après un baiser et se retournèrent vers les messieurs. La couche, assez vaste pour les accueillir tous quatre, prit des allures de champ de bataille. Les mains, les bouches, les sexes s’entremêlaient, les corps se frôlaient, se frottaient, se confondaient, donnaient et recevaient des caresses et des baisers. Puis les garçons se rapprochèrent de la partenaire de l’autre et les deux couples côte-à-côte se mirent à onduler. Les filles se tenaient la main, complices, tout en suivant le rythme de leur amant respectif. A quelques minutes d’intervalle, les quatre partenaires atteignirent la jouissance, puis leurs cris et leurs soupirs s’apaisèrent. Ils restèrent ainsi un moment, repus, somnolents, les mains posées sur un corps, les yeux mi-clos.
Le bruit de moteur d’un véhicule passant dans la rue les tira doucement de leur
torpeur. Les invités se levèrent et se dirigèrent vers la salle de bain pour
une petite douche avant le départ. Quant à eux, enlacés, ils demeurèrent
allongés en se remémorant la soirée qu’ils venaient de vivre. Soudain, il se
pencha vers elle et lui chuchota à l’oreille : « Alors, c’était qui
la deuxième fois ? Tu peux me le dire maintenant… » Elle
sourit : « Tu ne sais vraiment pas ? Même pas un petit
soupçon ? » « Non, vraiment pas. » Le sourire
s’élargit : « Tu ne sauras donc pas, je ne lèverai jamais le
doute. Et crois-moi, cela va alimenter encore longtemps la machine à
fantasmes ! »
Il sourit à son tour, acceptant cette conclusion. Il la regarda intensément,
les yeux dans les yeux ; Dieu, qu’il était amoureux ! Nulle autre, il
en était certain, ne pourrait lui faire ressentir de telles émotions. Il
remercia silencieusement leur destinée de les avoir fait se rencontrer.
Les invités revinrent, revigorés, habillés, prêts à partir. Ils les
remercièrent de cette délicieuse soirée, puis prirent congé en promettant de la
renouveler lorsque leurs agendas respectifs le leur permettraient.
Ils les saluèrent, puis refermèrent la porte. Ils se regardèrent, s’embrassèrent
longuement puis retournèrent sans un mot dans la chambre à coucher où le lit
défait, imprégné de tous les parfums, les attendait. La soirée n’était pas tout
à fait terminée…
A.
Magnifique récit, qui nous plonge en plein dedans, on à l'impression d'être présent, et de voir la scène se dérouler devant nos yeux. Et de partager ces instants de partages que vous avez partager. Mais est-ce un fantasme où une réalité, telle est la question que l'on doit se poser. Camerone1831
RépondreSupprimerRécit magnifique et qui nous plonge dans une ambiance très sensuelle et érotique.
RépondreSupprimerMerci de partager ce délicieux texte :
Bises
Merci de vos compliments qui nous encouragent à poursuivre dans cette voie.
SupprimerOh oui, continuer ainsi pour mon plus grand bonheur.
SupprimerVous êtes très bien et je trouve Madame super sexy !
Merci pour votre gentillesse.
Bises à vous deux
Voilà bien longtemps qu'une aussi belle histoire de libertins n'était arrivé à mes yeux avec ces émotions sensuellement fortes
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