La boutique


     La boutique de lingerie était située dans une petite rue commerçante de la vieille ville. Il faisait déjà nuit en cette soirée d'hiver, et seule la vitrine éclairée donnait un peu de vie à cette ruelle.

     Audrey y était déjà passée quelques jours auparavant et c'est à cette occasion qu'elle avait repéré cette guêpière blanche. Elle y avait aussi découvert la commerçante, petite brune piquante, la quarantaine, habillée de manière fort sexy. Chandail sans manche très échancré sur une poitrine maintenue haut par un soutien gorge noir à balconnet, mini jupe, bas résilles et escarpins formaient un tout très aguicheur. Il est vrai que le lieu se prêtait à ce genre de tenue, certaines pièces de lingerie vendues dans la boutique étant assez osées. La boutique possédait d'ailleurs une clientèle de couples échangistes suite à divers encarts publicitaires publiés dans les revues spécialisées. C'est ce qui avait fait germer en elle l'idée que la commerçante pouvait être elle-même échangiste ou même bi.

     Cette nouvelle visite, accompagnée cette fois de son mari, l'émoustillait. Tout d'abord, la pensée de s'acheter une nouvelle pièce de lingerie pour agrémenter les jeux intimes avec son coquin de mari lui plaisait. Ensuite, la pensée de faire les essayages devant la commerçante qu'elle trouvait fort appétissante exacerbait son plaisir.

     Après avoir pris la guêpière sur le présentoir, Audrey regagna la cabine d'essayage située au fond de la boutique et séparée de la zone de vente par un épais rideau.

     Audrey se déshabilla prestement pour se retrouver en string. C'est à ce moment que la commerçante pénétra dans la cabine et la trouva quasi nue devant elle, seulement vêtue de son string et de ses sandales. Après avoir feint que son mari n'était pas doué pour ce genre d'exercice, Audrey demanda à la commerçante de lui enfiler la guêpière et de s'appliquer à lui agrafer, ce qu'elle fit volontiers. Ses mains douces et habiles, rompues à ce type d'essayage, ne mirent que peu de temps pour lui enfiler la guêpière et l'ajuster.

     Audrey regretta juste que cet instant ne soit pas plus long afin de profiter plus longtemps des mains de la commerçante sur son corps. La guêpière lui allait parfaitement, mais elle prétexta quelque inconfort afin que la commerçante ajuste une nouvelle fois la guêpière sur ses rondeurs. A nouveau les mains de la commerçante se posèrent sur ses hanches pour modifier le positionnement des baleines, puis sur ses seins afin de les repositionner dans leur écrin de dentelle. Les caresses involontaires sur sa poitrine lui procurèrent de petits frissons. Audrey ne put réprimer un déhanchement du bassin visant à frotter ses fesses contre le bas ventre de la commerçante située derrière elle. A son grand ravissement, celle-ci ne recula pas. Cette acceptation passive de ses avances l'enhardit, et, tandis que la commerçante achevait l'ajustement de la guêpière, Audrey passa ses mains autour la taille de son essayeuse.

     À ce moment, pensa-t-elle, soit la commerçante me donne poliment une fin de non recevoir, soit elle entre dans mon jeu. Et c'est cette dernière option qui fut prise par la commerçante qui ne bougea pas d'un pouce, continuant d'ajuster les bonnets de la guêpière sur ses seins. Il était évident que sa poitrine était correctement positionnée mais cet ajustement était devenu un jeu entre les deux femmes, au grand bonheur d'Audrey !

     Audrey continuait d'onduler ses hanches contre celles de la commerçante. Ce petit manège dura quelques instants, avant que la commerçante, ne penche sa tête contre l'épaule d'Audrey pour lui murmurer " Elle vous va à ravir ", ce qui était vrai.

     Ces instants fugaces de corps à corps pouvaient représenter la quintessence du professionnalisme de la commerçante ou bien les prémices de jeux plus poussés entre la commerçante et sa cliente. Cette dernière ne put s'empêcher de souhaiter qu'il s'agisse de la deuxième hypothèse.

     Arrivées où elles en étaient de leur complicité à l'intérieur de la cabine, et considérant les avances faites à la commerçante, Audrey espérait plus qu'une acceptation passive de ses initiatives. Tous ses sens exacerbés étaient à l'affût d'une initiative de la commerçante. Mais aucune ne vint. Audrey se résolut alors à une nouvelle initiative en se retournant pour être face à la commerçante et en l'enlaçant de manière non équivoque. Sa bouche ne chercha pas longtemps avant de trouver l'autre et s’ensuivit alors un fougueux baiser tandis que les quatre mains ne restaient pas inactives.

     Audrey passa ses mains sous le chandail de la vendeuse et commença à lui caresser le dos avant de s'intéresser à une partie plus charnue de son anatomie. Ses mains se firent plus audacieuses et remontèrent, toujours sous le chandail, vers la poitrine pour tenter de la déloger du soutien gorge. Après avoir caressé les mamelons à travers le soutien-gorge, elle trouva une agrafe entre les deux seins, agrafe qu'elle s'empressa d'ouvrir. Il lui suffit alors de remonter le chandail au niveau du cou de la vendeuse pour admirer deux seins lourds aux pointes dressées. Il n'en fallut pas plus pour que sa bouche vienne se poser tour à tour sur chacune d'elles et les tête goulûment.

     Guillaume n'avait pas perdu une miette du spectacle grâce au rideau de la cabine resté ouvert. Très excité par la situation, il s'avança, vint se placer derrière Audrey et ajouta ses deux mains aux jeux saphiques. Audrey était serrée, pour son plus grand plaisir, entre la commerçante et son mari. Jusqu'où pouvaient-il aller ? L'entrée d'une nouvelle cliente dans la boutique ne leur permit pas de le savoir…

     La vendeuse se rhabilla prestement et accueillit sa cliente. Pendant ce temps, Audrey fit de même, non sans prodiguer un petit câlin à son mari, fort excité par la situation qu'il venait de vivre. Après avoir réglé la guêpière, Audrey et Guillaume se promirent qu'ils reviendraient dans cette boutique pour leurs prochains achats coquins.
G.

Commentaires

  1. Très jolie petite histoire, on y retrouve tous les ingrédients, de l'érotisme, du plaisir.Camerone1831

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire